Les inégalités de genre au prisme des objectifs chiffrés de la stratégie européenne Education et Formation 2020

Yann Fournier et Florence Lefresne MEN-DEPP, mission aux relations européennes et internationales

, par Nicole Bronnec

En donnant la priorité à une éducation inclusive visant l’égalité, l’équité et la non-discrimination, l’Union européenne ainsi que ses États membres s’engagent à combattre les inégalités liées au sexe dans le champ de l’éducation et la formation. Afin de dresser l’état des lieux de ces inégalités dans les pays de l’Union, l’article se concentre sur quatre objectifs chiffrés de la stratégie Éducation et formation 2020 : la lutte contre les sorties précoces, la réduction de la part d’élèves faiblement performants, le développement de l’enseignement supérieur et l’accès à l’emploi des diplômés. Le bilan peut s’énoncer sous la forme d’un paradoxe. Moins décrocheuses, plus performantes en compréhension de l’écrit et surtout plus diplômées, à tous niveaux d’éducation à l’exception des doctorats, les femmes ont massivement contribué à l’élévation générale des niveaux d’éducation en Europe. Pour autant, l’orientation des filles et des garçons entre les filières au niveau scolaire ainsi qu’au niveau de l’enseignement supérieur demeure marquée par de profonds déséquilibres. Poids des stéréotypes de genre, autocensure féminine à l’entrée des filières valorisées, notamment des filières scientifiques, difficulté à convertir des compétences scolaires en ressources professionnelles sont autant d’obstacles qui contribuent à expliquer les inégalités de positions, de salaires et de trajectoires professionnelles entre hommes et femmes sur le marché du travail.
L’intégralité du rapport ici.