
« J’haïs les féministes ! » C’est ce que Marc Lépine a crié le 6 décembre 1989 avant d’ouvrir le feu sur les étudiantes de l’École de Polytechnique de Montréal au Québec – le premier attentat terroriste masculiniste de l’Histoire. Depuis, le tueur a été érigé en héros par les masculinistes et son acte imité par les plus virulents d’entre eux, au nom de “la cause des hommes”. Pourtant, on peine encore à prendre la menace antiféministe au sérieux.
Qui sont les hommes qui cherchent à anéantir les féministes et les femmes, quelles sont leurs motivations politiques ? Comment la rhétorique des masculinistes nous influence ? Quelle est l’ampleur du terrorisme masculiniste aujourd’hui et quel rapport avec la montée de l’extrême-droite ?
Pour en parler, Naomi Titti reçoit la sociologue Mélissa Blais, professeure au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais. Dans son livre L’attentat antiféministe de Polytechnique. Une mémoire collective en transformation (éd. Remue-ménage, 2025), elle retrace l’histoire de cette tuerie et de sa réception par la société. Spécialiste du masculinisme depuis plus de 20 ans, elle analyse ce courant politique comme le bras armé du patriarcat, et propose des pistes pour en venir à bout.
Voir en ligne : Quand les mascus tuent - Les Couilles sur la table - Binge Audio