Harcèlement sexiste et aux violences sexuelles dans les transports en commun

Rapport et recommandations du Haut Conseil à l’égalité - avril 2015

, par Elodie Bouliou

"Le phénomène de harcèlement sexiste et de violences sexuelles recouvre une grande variété d’actes qui s’inscrivent dans un continuum des violences, dont certains sont punis par la loi (ex : injure), et d’autres non (ex : sifflement, commentaire). Toutes les utilisatrices des transports ont déjà été victimes, mais toutes ne l’ont pas identifié comme tel. Les jeunes femmes sont particulièrement concernées.

Le phénomène est violent et a des conséquences quotidiennes sur la vie des femmes, d’autant plus qu’elles représentent 2/3 des usager.ère.s des transports. Parce qu’ils suscitent de la peur, du stress, de l’impuissance ou de la colère, les agresseurs créent une pression psychologique forte, qui peut affecter la santé des femmes. Cette pression permanente entrave la liberté des femmes car en conséquence, elles accommodent souvent leur quotidien : trajets, modes de transport, horaires de sortie, attitudes ou tenues vestimentaires sont revu.e.s pour tenter d’y échapper. Le harcèlement sexiste et les violences sexuelles sont autant de rappels à l’ordre qui visent, consciemment ou non, à exclure les femmes de l’espace public.

Bien que massif, le phénomène est mal connu et largement minimisé ou normalisé. Dans ce premier Avis institutionnel sur le sujet, le HCEfh appelle à une action déterminée de l’Etat, des collectivités territoriales et des sociétés de transport. Il recommande un Plan national d’action « Stop au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles sur toute la ligne » qui repose sur 3 orientations et 15 recommandations. "

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