" Plusieurs articles de ces ordonnances, alors que "L’égalité femmes hommes serait une grande cause au cœur du quinquennat-Macron" vont nous desservir, nous les femmes. En cette rentrée, c’est au cœur des entreprises que nous constatons, avec la disparition du CHSCT en tant que tel, un cruel recul sur les violences faites aux femmes.
Le diable, dit-on se cache souvent dans les détails. C’est bien le cas de ces ordonnances au sujet du harcèlement sexuel et c’est ce que dénoncent plusieurs avocates et l’AVFT (Assoc. contre les Violences faites aux Femmes au Travail). En effet les femmes victimes se trouveraient dans l’obligation de se maintenir dans l’environnement de leur agresseur au risque, sinon, de ne pouvoir faire reconnaître la situation de harcèlement. Cela en prend le chemin à travers la suppression des "prises d’actes" qui permettaient d’extraire les victimes de leurs lieux de travail et donc de les éloigner de leur agresseur. Cette prise d’acte était ensuite requalifiée en "licenciement nul" par un conseil des prud’hommes, et ouvrait le droit à des dommages et intérêts.
Il va falloir nous mobiliser pour mettre à jour ces mauvais coups. Dans les mobilisations à venir, il nous faudra faire entendre que, nous ne sommes pas décidées à nous laisser assommer."
Marif Loussouarn
Adjointe au Maire de Brest à l’Egalité femmes hommes.
" Les ordonnances Macron ne soigneront pas les femmes ! "
Par Marif Loussouarn, Adjointe au Maire de Brest à l’égalité femmes hommes