Le handball féminin français s’est doté d’une convention collective, Dihane. Une première dans le sport féminin français, qui offre aux joueuses une meilleure protection sociale.

, par Nicole Bronnec

C’est officiel. Le handball professionnel féminin est le premier sport français à se doter de son propre accord collectif disciplinaire : la Convention Collective du Handball Professionnel Féminin. Un événement historique, poussé par l’Union des Clubs Professionnels de Handball Féminin (UCPHF), l’Association des Joueuses Professionnelles de Handball (AJPH) et le Groupement des entraîneurs et des professionnels de la formation de Handball (7Master).
La convention collective Dihane (pour Dialogue social, Innovation, Handball, parteNaires, fEminin), dont la marraine est l’ancienne ministre des Sports Marie-Georges Buffet, offre aux handballeuses professionnelles de la Ligue Butagaz Energie une protection sociale indépendante de la Convention collective nationale du sport (CCNS), une première pour un sport féminin en France. L’accord, conclu entre l’Association des joueurs et joueuses de handball professionnel (AJPH), le syndicat des entraîneurs (7Master) et l’Union des clubs professionnels de handball féminin (UCPHF), permet aux joueuses de réduire l’écart qui existe avec leurs collègues masculins, qui disposent de leur propre convention depuis 2004. Elles passent ainsi à sept semaines de congés payés contre six auparavant, tandis que le salaire minimum sera, à terme, revalorisé : actuellement fixé à 1561€ brut mensuel, il devrait passer à 1650€ lorsque la situation des clubs, touchés par la crise sanitaire, s’améliorera.
La principale avancée porte sur le congé maternité. Alors que le CCNS ne couvrait que 90 jours d’absence d’une joueuse, la convention collective a trouvé un accord pour une couverture de la maternité (et de graves blessures) avec un maintien de salaire jusqu’à douze mois.
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