En France, moins de 20 % des métiers seraient exercés à parité.
Un des droits socialement contesté aux femmes, au quotidien, reste l’accès à certains métiers traditionnellement masculins.
A l’occasion de la journée de lutte pour le droit des femmes, il me semble important de rappeler pourquoi il faut continuer à progresser dans la mixité des métiers.
Tout d’abord, parce que les métiers traditionnellement masculins, à niveau de responsabilité et de technicité identique, sont généralement mieux rémunérés que les métiers traditionnellement réservés aux femmes ; progresser sur la mixité dans l’emploi permet donc une diminution de l’odieux écart qui persiste encore entre le salaire moyen masculin et féminin et accroit l’indépendance financière des femmes.
Ensuite, parce que la mixité, qu’elle soit de genre ou de toute autre nature d’ailleurs, est toujours une richesse, qui accroit la créativité collective et améliore l’adaptabilité des équipes aux situations.
Dans le milieu professionnel, il est donc tout simplement contreproductif de s’en priver.
Parce qu’il n’y a, aujourd’hui, plus aucune raison rationnelle à ce que des métiers soient associés à un genre et très largement dominé, dans l’emploi, par celui-ci.
Même l’argument éculé de la force physique supérieure des hommes sur les femmes ne résiste pas bien longtemps aux centaines de kilos que doit quotidiennement soulever une assistante maternelle ou une aide-soignante.
Enfin, parce qu’il est de notre responsabilité collective et, en particulier, de celle du législateur, de lutter contre cette situation et de permettre à chacun de s’épanouir professionnellement en apportant à la société ses compétences réelles et non celles qu’elle lui assigne.
Dans le domaine professionnel comme ailleurs, nos enfants et nos filles nous observent, ouvrons leur des possibles.
Alors, en cette journée du 8 mars et tout au long de l’année, luttons pour le droit des femmes, et leur présence à parité dans tous les métiers.
8 mars 2022 Journée internationale de lutte pour les droits des femmes : le mot de Karine Coz Elleouët adjointe à l’Egalité femmes hommes