La violence peut-elle être pensée comme un outil politique du féminisme ? Quelle serait la définition d’une violence féministe ? Utilisée non pas pour asseoir un pouvoir, mais pour répondre à toutes les violences invisibles et quotidiennes exercées par les hommes ? Une sorte de vengeance, qui aurait plutôt la couleur d’une reprise de pouvoir ? Cette question est loin d’être nouvelle, mais reste taboue dans les milieux féministes français. Nous l’abordons dans cet épisode à travers le récit de Sarah qui a décidé, avec des amies, de se défendre sans la police et la justice, après le viol de l’une d’entre elles, mettant en place une action directe auprès de l’agresseur. À travers aussi des paroles de femmes qui pratiquent l’autodéfense féministe. Pour prévenir les violences, savoir connaître ses limites et les poser. Apprendre à se défendre physiquement, mais aussi à fuir. Car « La fuite est l’une des principales stratégies d’autodéfense féministe. C’est déjà courageux de partir ».
Avec :
– Sarah, Hadidja, Léa, Alexandra, Paul Marie, Lilo, Maude
– Robine Andres formatrice d’autodéfense, association contrepoing
– Coline Cardi, sociologue
– Emeline Fourment, docteure en science politique
Textes :
– « Les orageuses » , Marcia Burnier
– « Millénium 2, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette », Stieg Larsson
– « Pour l’autodéfence féministe », Mathilde Blézat
Ressources :
– « La terreur féministe, Petit éloge du féminisme extrémiste », Irene
– « Femmes, frappez en retour ! », Emeline Fourment et Hanaline Brel
– « L’autodéfence féministe : entre travail sur soi et transformation collective », Anne-Charlotte Millepied
– « Penser la violence des femmes », Coline Cardi et Geneviève Pruvost
– « Se défendre, Une philosophie de la violence », Elsa Dorlin
– « Se protéger de la police, se protéger sans la police »
– Les blessures de Venus/France Culture